Micheline Tissier a commencé l’Aïkido à l’âge de 15 ans et demi à l’Aikikai de Tokyo, sans aucune connaissance préalable des arts martiaux. Son introduction à l’Aïkido fut fortuite, guidée par les suggestions de son frère et les rencontres avec les pratiquants français de l’époque. Ses premiers pas se firent sous légide de son futur mari Christian Tissier qui s’occupait des étrangers à l’Aikikai.
Inspirée par des professeurs souriants comme Masuda Sensei et Yamaguchi Sensei, elle a développé un Aïkido chaleureux. Elle a dû pratiquer tous les jours à cause des exigences de son visa, ce qui a renforcé son caractère et sa détermination.
Sa vie quotidienne au Japon était simple et enrichissante. Elle a étudié le japonais et a été accueillie chaleureusement par une famille japonaise qui l’a traitée avec une grande gentillesse maternelle. Malgré les défis initiaux d’adaptation à une culture étrangère, elle a trouvé un sens de l’appartenance et une passion pour l’Aïkido qui l’ont poussée à persévérer.
Micheline Tissier a également fait face à des difficultés physiques dues à des années de pratique intensive. Elle a dû adapter sa technique à cause de problèmes aux genoux et à l’épaule, ce qui lui a ouvert de nouvelles perspectives dans sa pratique de l’Aïkido. Elle considère ces adaptations comme des défis qui enrichissent son expérience et sa compréhension de l’art.
En tant qu’enseignante, Micheline Tissier s’efforce de transmettre les techniques de base de l’Aïkido tout en partageant ses propres découvertes et adaptations. Elle ressent une grande responsabilité en portant le nom de Tissier et s’engage à enseigner avec justesse et intégrité. Elle encourage ses élèves à se préserver et à ne pas chercher à exceller dans trop d’activités parallèles, soulignant l’importance de se concentrer sur leur pratique de l’Aïkido.
Micheline Tissier reste fidèle à l’enseignement de Christian Tissier, son ex-mari et Sensei, et continue de suivre son évolution technique. Elle reconnaît l’influence significative qu’il a eue sur sa pratique et sa pédagogie. Malgré les défis et les responsabilités, elle reste passionnée par l’Aïkido et déterminée à partager son savoir avec les générations futures.